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Eugénie Cottereau

Eugénie Cottereau
Eugénie Cottereau

Eugénie Cottereau – écrivaine, enseignante, cavalière

Je suis Eugénie, je suis née en 1986, je suis bretonne exilée dans le Tarn, et ma vie suit 3 fils conducteurs : les chevaux, les livres, et la transmission des savoirs.

Les chevaux m’ont toujours fascinée. Depuis l’enfance, j’ai tout fait pour passer du temps avec eux, monter sur leur dos, apprendre tout ce que je pouvais à leur sujet, les dessinais… jusqu’à acheter le poney de mes rêves d’enfant avec mon premier salaire. Et même si ma formation académique ne m’y destinait pas, les chevaux ont fini par me rattraper et devenir mon quotidien professionnel en 2012.

Les livres, eux aussi, ont bercé ma vie depuis mon plus jeune âge. Liseuse compulsive, je me cachais sous ma couette avec une lampe de poche ou en classe sous le bureau, autant pour m’évader que pour apprendre sur un maximum de sujets. Les chevaux évidemment, les romans d’aventure ou de science-fiction, sans oublier les classiques qui ont jalonné ma formation en lettres jusqu’en Master à la Sorbonne, en passant par les sacro-saintes Hypokhâgne et Khâgne.

À l’adolescence, j’accompagnais des enfants en balade à poney : c’est comme ça que j’ai compris que j’aimais transmettre. Jonglant avec l’idée de l’Education Nationale, j’ai finalement abandonné le projet, trop attachée à ma liberté! Dans les années 2010, j’ai tenu jusqu’à 3 blogs simultanément, jusqu’à ce que le sujet du plus pédagogique d’entre eux devienne mon métier. J’ai ensuite animé des stages et finalement des formations professionnelles, conjuguant mes deux premières passions en une troisième.

En somme, je me suis créée ma vie de rêve !

tatouage« Et pourtant il faut vivre » : mon livre, mon histoire

2012 : j’ai 25 ans. En l’espace de quelques mois, je plaque le salariat pour entreprendre, tête baissée, dans la filière équestre, réputée très difficile ; et je rencontre un homme de ce milieu, sans attrait autre que professionnel au premier regard. Evidemment, comme dans les comédies romantiques, c’était LUI.

2020 : j’ai 33 ans. Je mène une brillante carrière et suis à la tête d’une entreprise florissante. Mais le 2 janvier, tout s’effondre. L’homme dont je suis tombée éperdument amoureuse quelques années auparavant est parti en voyage à l’autre bout de la Terre avec un « ami »… qui s’avère être son compagnon depuis 2 ans. La trahison est insupportable, et je dois fuir.

L’homme que je croyais aimer était un mirage. C’était un vampire, de la race de ceux que l’on nomme « pervers narcissiques manipulateurs ». Cette relation a failli signer ma fin. Suite au témoignage sans fard auquel je me livre sur cette relation dans la première partie de mon livre, j’analyse et décris ensuite toutes les étapes par lesquelles je suis passée pour comprendre ce qui venait de m’arriver, digérer les violences psychologiques subies, pour finalement renaître à moi-même et à ma propre puissance. L’acte de résilience est un processus long, souvent douloureux, toujours salvateur.

Ecrire ce genre de texte est une première pour moi. C’est une histoire d’amour et de cœur brisé, un récit personnel comme je ne pensais jamais en écrire ; mais aussi une profonde introspection, une quête d’analyse et de sens, à la recherche des mécanismes qui régissent les relations humaines et les émotions – et surtout, un voyage enfin honnête, à la découverte de moi-même.

Mon ambition est de partager cette trajectoire, car il existe peu de récits authentiques et exhaustifs sur les sujets des manipulateurs et des relations toxiques ; et d’inciter ainsi, par le pouvoir de la parole, à la prise de conscience et à la libération des victimes.

Et pourtant il faut vivre
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Extrait 1

« Nos cicatrices, nos expériences passées font partie de nous. Elles créent notre beauté, notre complexité. Se pardonner soi-même, c’est accepter ces cicatrices et ces blessures comme faisant partie intégrante de soi. Le temps n’est pas linéaire ni chronologique, c’est un empilement vertical de strates qui s’agrègent les unes aux autres dans notre verticalité d’humain. Aller à sa propre rencontre, c’est devenir son propre archéologue. »

Extrait 2

« Tout en revient toujours au même : c’est une histoire de reconnaissance, d’acceptation puis de choix à faire en conscience. Et même si les choix nous sont imposés, alors la responsabilité nous revient de choisir comment les vivre, en tirer le meilleur parti et agir en conséquence, pour nous comme pour le monde. C’est ça, la liberté. »

Extrait 3

« Je suis déconfite, dépitée. Je comprends, bien sûr que je comprends. Je suis en colère contre cette horrible femme qui n’a de cesse d’essayer de détruire cet homme merveilleux, tellement dévoué à ses enfants, et qui est passé par tant d’épreuves difficiles… »

Extrait 4

« Passant en caméra « regard extérieur », je nous observe tous les deux, et l’incongruité de la scène me frappe. Ma réaction alors le tétanise un instant : j’éclate de rire, un vrai fou rire. Mais au lieu de me suivre dans mon hilarité, il se précipite sur moi, m’agrippe par les épaules et me secoue comme un prunier en me postillonnant de rage dans les yeux. Cette fois-ci, c’est moi qui suis stupéfaite, choquée. Un tel déferlement de colère, l’éclair pur de la haine que j’ai vu dans son regard à quelques centimètres de mon visage m’a calmée net. »

Extrait 5

« Ce mois de juin 2017 est vraisemblablement celui des connasses, entre une cliente complètement abrutie qui fait n’importe quoi avec sa bourrique et qui accuse mon travail de l’avoir blessée, et l’Américaine qui se révèle être une espèce de cinglée qui, sous couvert de bienveillance, met une ambiance de merde dans le stage. Elle finit par me faire péter un câble le dernier jour, prise en étau entre ses récriminations débiles et la nonchalance des organisateurs du lieu. Je l’insulte copieusement en hurlant, et je pars en claquant la porte. »

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